Yo soy el taita del barrio Nombrado en Batería Y en la Boca cualquier día No se me dice señor Y si voy por los Patricios Se acordiona el más valiente Y estando entre mucha gente Me la largo, me la largo de doctor. Estribillo Calá, che, calá; Siga el piano, che; Dese cuenta usted Y después dirá Si con este taita Podrán por el Norte… ¡Calá, che, qué corte! ¡Calá, che, cala! En el tango soy tan taura Que, cuando hago un doble corte, Corre la voz por el Norte, Si es que me encuentro en el Sud, Y pa’bailar la Yuyeta Si es que me visto a la moda, La gente me dice toda: Dios le dé, Dios le dé vida y salud. No hay teatro que no conozca Pues hasta soy medio artista Y luego tengo una vista Que hasta dicen que soy luz. Y la forma de mi cuerpo, Arreglada a mi vestido, Me hace mozo muy querido, Lo juro, lo juro por esta cruz. Yo soy el taita del barrio, Preguntáselo a cualquiera. No es esta la vez primera En que me han de conocer. Yo vivo por San Cristóbal, Me llaman Don Juan Cabello. Anóteselo en el cuello Y ahí va, ahí va, así me quieren ver. Ricardo Julían Podestá | Je suis le seigneur du quartier Couronné à Bateria Et à la Boca tous les jours Ce n’est pas Monsieur qu’on m’appelle Et si je me balade à Patricios Le plus brave se déballonne Et au milieu de la multitude Je me la joue, je me la joue docteur. Refrain Regarde, mon gars, regarde ! Et suis au piano, mon gars ! Rendez-vous compte par vous-mêmes Et ensuite vous direz S’ils peuvent en faire autant, Les gars du Nord. Regarde-moi ce corte, mon gars ! Regarde, mon gars, regarde ! Au tango je suis si costaud Que quand je fais un double corte La rumeur parcourt le Nord Alors que je suis dans le Sud, Et pour danser la Yuyeta Si je m’habille à la mode Tout le monde me dit : « Dieu vous garde, Dieu vous garde vie et santé ». Tous les théâtres me connaissent Vu que je suis à moitié artiste Et puis j’ai un de ces regards Qu’on dirait de la lumière Et la forme de mon corps Ajustée à mes vêtements, Fait de moi le gars le plus aimé, Je le jure, je le jure sur cette croix. Je suis le seigneur du quartier, Demandez-le à qui vous voulez. Ce n’est pas la première fois Que vous entendez parler de moi. Je vis à San Cristobal, Je m’appelle Don Juan Cabello. Gravez-vous le sur le cou Et allez, allez, c’est comme ça qu’on m’aime. Traduction Michel Balmont |