Bandonéon du faubourg

 

Bandoneón arrabalero

Bandoneón arrabalero,
viejo fuelle desinflado,
te encontré como a un pebete
que la madre abandonó
en la puerta de un convento
sin revoque en las paredes,
a la luz de un farolito
que de noche te alumbró.

Bandoneón,
porque ves que estoy triste
y cantar ya no puedo,
vos sabés
que yo llevo en el alma
marcao un dolor.

Te llevé a mi pieza,
te acuné en mi pecho frío,
yo también abandonado
me encontraba en el budín;
has querido consolarme
con tu voz enronquecida
y tus notas doloridas,
aumentó mi berretín.

Pascual Contursi, 1926

Bandonéon du faubourg

Bandonéon du faubourg,
Vieux soufflet dégonflé,
Je t’ai trouvé comme un enfant
Que sa mère a abandonné
Devant la porte d’un couvent
Aux murs lépreux,
Éclairés cette nuit-là
Par une petite lanterne.

Bandonéon,
Comme tu me vois triste
Et incapable de chanter,
Toi tu sais
Que je porte dans mon âme
La cicatrice d’une souffrance.

Je t’ai ramené chez moi,
Je t’ai pressé sur mon sein froid,
Moi aussi abandonné,
Dans les vestiges d’un amour fou,
Tu as voulu me consoler,
De ta voix cassée
Et de tes notes endolories :
Mon chagrin a augmenté.

Traduction Michel Balmont

Agenda

Recherche dans le site

Free Joomla templates by L.THEME