Les codes du bal

 

Là où s’entendent les silences et où chantent les muses (Carlos Gavito)

 

Code personnel

Élégance. Chacun fera de son mieux, avec plaisir de toute façon.

Hygiène : la douche et le parfum – discret – sont nécessaires. Le brossage de dents est essentiel, le chewing-gum ou le tic-tac sont des pis-aller.

Il fait chaud dans les milongas : n’oubliez pas votre – discret – déodorant (pierre d’alun par exemple). Si vous transpirez beaucoup, prévoyez des vêtements de rechange, des lingettes, voire une serviette (dans une autre salle).

Sauf si vous êtes d’astreinte, téléphone éteint.

 

Code de l’invitation

Dans le tango la forme de l’invitation fait partie intégrante de la chorégraphie.

N’accaparez pas votre partenaire. Une milonga est un espace de convivialité et de partage.

Ne promettez pas des danses pour oublier ensuite : on ne vous le pardonnera probablement pas.

L’invitation, qu’elle soit à base de mirada ou de déplacement, doit être franche et respectueuse.

Refuser une invitation à danser peut être vexant. Il faut l’accompagner d’un sourire, d’une explication/prétexte (fatigue, mal aux pieds,…) qui ne laissera personne dupe mais sauvera la face de chacun. N’acceptez pas une autre invitation avant la fin du morceau, voire de la tanda.

Soyons lucides : une femme de plus de trente ans a du mal à se faire inviter. Les danseurs sont machos et préfèrent la “jeunesse”, vous ne les changerez pas. Mesdames, ne soyez pas invisible, ni neutre. Bavarder avec une amie, ne pas regarder la piste et les danseurs vous condamne à ne pas apparaître libre. Éventuellement maîtrisez vous aussi l’art de la mirada, lancez des cabeceos non sollicités, faites-vous inviter de force (“Celle-ci est pour moi !”) ou avec astuce (“Je t’ai admiré lors de cette tanda. J’adorerais danser sur di Sarli avec toi.”) et finalement allez inviter vous-mêmes. Attention au cercle vicieux : moins on est invitée, plus on se renfrogne, donc moins on est invitée.

 

Code du couple

Chacun doit danser sur la musique, suivre son rythme ; le but ultime est d’interpréter le tango sur lequel on danse.

Terminer en marquant les dernières notes du morceau est un gage de bonne entente.

Danser tous les morceaux signifie un manque de compréhension de la musique. Se lancer dans une tanda ou un tango sans prendre le temps d’écouter d’abord signale un manque d’intérêt pour la musique. On va sur la piste pendant la première phrase, et on se connecte pendant la deuxième.

Une milonga n’est ni un cours ni une pratique. Commenter la danse de son partenaire est inutile et discourtois.

Si vous commettez une erreur, évitez de vous excuser. Cela n’aide personne.

Le mieux d’ailleurs est de danser en silence. Les bavardages sont réservés aux abords de la piste. Les danseurs sont connectés dans l’écoute de la musique et par l’abrazo, pas par les mots.

Le danseur doit avant tout proposer et non forcer sa partenaire à exécuter telle ou telle figure. Il est de son ressort d’instaurer un climat de sécurité et de confiance, de rechercher l’harmonie par l’écoute mutuelle.

Sauf exception (irrespect, brutalité), il est incorrect de ne pas danser la tanda dans son intégralité. Si on doit le faire on s’en excuse. À la fin de la tanda, il convient de quitter la piste et de raccompagner sa partenaire.

 

Code collectif

guide de la conduite en milonga, signé DirkLisez attentivement ce qui précède. Il n’y a pas grand chose à ajouter.

 

Quand il y a beaucoup de couples sur la piste, il convient d’éviter les pas trop longs et les figures qui prennent de la place et dont l’exécution est vive (boleos, ganchos altos,…).

Il peut arriver qu’un incident (collision, coup de pied, de coude,…) se produise. Pas d’énervement de la part de la victime, mais celui/celle qui a commis l’erreur doit s’excuser, d’un geste et d’un sourire en dansant. Cela ne l’empêche pas d’aller présenter des excuses verbales à la fin de la tanda.

Comme l’on recherche l’harmonie dans le couple, il faut la construire dans le collectif des danseurs. Nous dansons au rythme de la même musique. Chaque danseur.euse doit développer une conscience à la fois individuelle, de couple et collective. Alors peut naître une pulsation collective, globale, la pulsation du bal, dictée par la musique.

 

Les Pas Parfaits de Montréal proposent également en dessins humoristiques
une étiquette des milongas.

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